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Bonjour à tous, j’aimerais en profiter pour vous souhaiter la bienvenue sur ce blog, en espérant faire un bout de chemin en votre compagnie (pour les curieux j’explique la démarche qui m’amène à faire ce blog, en rubrique « à propos »). Par la même occasion, et bien que nous soyons déjà dans un temps avancé, j’aimerais en profiter pour vous souhaiter une bonne année (eh oui il vaut mieux tard que jamais !).
Ce thème de la nouvelle année n’est pas là par hasard. Je voudrais, dans ce qui suit, entamer une réflexion sur le changement, sur ce que cela peut impliquer et demander pour espérer y arriver en traitant des « bonnes résolutions » que certains d’entre nous peuvent prendre.
Nouvel an, Nouveau toi ?
Le début d’une nouvelle année insuffle souvent une certaine vague de motivation sur l’idée d’en démarrer de nouvelles choses, en un mot, de changer. Cette vague vient en partie des résolutions prise lors des dernières heures de ce cycle de 365 jours.
Malheureusement, les résolutions ressemblent plus à une sorte de rituel, ou à un doux vœu qui adviendra peut-être un jour, qu’à une réelle réflexion et planification d’un objectif !
Un peu comme si on se disait dans sa tête : « Oh Nouvelle Année, te voilà ! » de cet étonnement, s’accompagne dans l’imaginaire collectif, de souhaits changeant peu d’année en année : arrêter de fumer, perdre du poids, faire du sport, être plus souriant, faire des économies, lire davantage …
A ce moment nos pensées sont tournées sur une redéfinition de notre vie quotidienne et de tout ce qui ne va pas. Il serait judicieux de changer de mode de vie, d’arrêter certains excès. Et on se dit : « Allez, on va corriger le tir ! ».
C’est comme si la nouvelle année était le seul moment de l’année où l’on possèderait une sorte de baguette magique permettant de changer notre quotidien de toutes ces mauvaises choses que l’on fait ! Et comme par magie, parce que c’est la nouvelle année, c’est le moment, alors comme ça avec un peu de motivation ça va marcher.
Honnêtement ce moment est beau, car c’est un moment où l’on reprend espoir, où l’on réfléchit sur ce que l’on a accompli et ce que l’on voudrait faire mieux. Et sur le principe cela semble bon, seulement, pourquoi le faire uniquement à ce moment de l’année ? Pourquoi c’est seulement à la fin d’année, que l’on se permet d’avoir une confiance débordante pour se débarrasser de toutes ces mauvaises choses, et qu’on se persuade que rien ne nous arrêtera ? Est-ce le seul moment où l’on peut faire une telle chose ? Pourquoi ne pas le faire plus souvent ? En bref, la nouvelle année c’est le moment où toute la frustration peut se transformer en motivation pour se transformer, pour changer.
Néanmoins, ce capital de motivation bien que boosté au début, se retrouve vite consommé, trop vite rattrapé par la réalité d’un quotidien cruel pour la mise en place d’un réel changement.

Comment dire ça autrement ?
Sérieusement, qui à l’heure d’aujourd’hui tient encore ces fameuses résolutions de la nouvelle année ? Et même, qui après seulement 3 semaines a encore tenu ses résolutions ? La question est là : Qui les tient ? Qui a déjà abandonné ces nouvelles résolutions ?
Malheureusement, on ne les tient que très rarement. La réalité est la suivante : la plupart d’entre nous se fixe des résolutions et, rempli de motivation au début, s’y tient quelques jours, semaines…mais à l’heure d’aujourd’hui le fait est, que la plupart d’entre nous les a bel et bien abandonnées, et tout cet élan de bonté s’en est allé avec. Alors, soyons honnêtes quelques instants : nouvel an, nouveau moi…vraiment ? N’est ce pas plutôt ce à quoi nous aspirons tous, plus que ce qui se passe vraiment ?
Mais pourquoi la réalité diffère tant de ce à quoi l’on aspire ? Pourquoi on arrête si tôt ? Pourquoi on abandonne tout simplement ?
D’ailleurs c’est peut-être, par cet abandon auquel on est presque voué, que certains ne prennent pas de nouvelles résolutions, car n’y croyant pas, ou sachant déjà ce qu’il va se passer, ils se refusent à cela. Qui pourrait leur donner tort ?
Une étude menée par l’Université de Bristol au Royaume-Uni montre que seulement 12% des personnes interrogées tiennent leurs engagements de nouvelle année. Par exemple, parmi tous ceux qui avaient choisi d’éteindre la « der des der » cigarettes au 31 décembre 2008, 70% des personnes interrogées ont échoué.
Ainsi il semble normal et inutile de préciser que devant cette réalité statistique, on se dit que prendre une bonne résolution en début d’année ne sert finalement pas à grand-chose.
Mais alors nous y voilà, pour ceux et celles qui prennent de bonnes résolutions, qu’est ce qui les empêche de les tenir ? D’une manière plus générale pourquoi ça ne marche pas ?
Réfléchissons un peu :
Que tu y crois ou non en ces bonnes résolutions, je te propose de continuer ta lecture, car Il semble que l’on omet souvent une partie de la réflexion.
Je reviens là-dessus, on a dit que certains ne prenaient pas de résolutions car ils n’y croyaient pas et c’est révélateur de quelque chose d’important. Dans l’esprit de certains cela suggère donc, que pour que les résolutions fonctionnent, il faut y croire… Une histoire de croyance ? En réalité, il ne s’agit pas d’y croire pour que cela marche. Il s’agit de consentir à fournir les efforts nécessaires pour y arriver.
On ne se pose pas la bonne question !
Avant de décider de prendre ou non, des résolutions, la question centrale à se poser est : Est-ce que je veux changer ? Ou plutôt : Est-ce que je veux réellement changer ?
Néanmoins aussi simple que paraisse cette question, elle demande une réflexion approfondie et pas juste un oui ou un non. D’ailleurs, la plupart des personnes, surtout en début d’année lorsque la motivation est à son pic la réponse est oui, bien sûr ! Mais cette question et ce qu’elle renferme doit être centrale autant que la bonne résolution, et beaucoup d’entre nous la passent bien trop vite, ou ne la comprennent pas !
Vraiment ! Qui veut changer ? Changer réellement et pas juste espérer que cela arrive en y mettant juste un peu de notre envie ?
Cette question est centrale car elle doit nous amener à nous poser d’autres questions annexes importantes : suis-je prêt à travailler et faire suffisamment d’efforts pour pouvoir changer ?
« Trop de personnes sont du genre : Je veux changer, mais je ne veux pas faire trop d’efforts, en quelque sorte y mettre vraiment du mien. »
Alors comment voulez vous avec une telle mentalité avoir une chance d’atteindre vos objectifs ?
Pour ceux qui prennent des résolutions, concrètement ça n’a rien de mauvais et je vous encourage à cela seulement faites le de façon plus organisée, comme je vais tenter de vous expliquer dans cet article.

Pour rappel, sur le papier, une résolution c’est quelque chose comme ça : « Les bonnes résolutions sont une coutume de la civilisation occidentale qui consiste, à l’occasion du passage à la nouvelle année le 1er janvier, à prendre un ou plusieurs engagements envers soi-même pour améliorer son comportement, une habitude ou son mode de vie durant l’année à venir ». En quoi cela pourrait être mauvais ? Et pourquoi ne pas le faire ?
Là où je veux en venir, c’est que par nature, une bonne résolution existe pour pallier un problème. Vous fumez ? Bonne résolution : vous arrêtez. Vous mangez trop gras? Bonne résolution : plus de biscuits apéro. Seulement il manque quelque chose, c’est pourquoi il faut transformer cette dernière en un objectif clair et raisonnable.
Et pourquoi transformer cette résolution en un objectif ?
Avec une bonne résolution, un seul tout petit écart de conduite nous mène à la damnation, cet endroit sombre où la culpabilité nous emporte comme un tsunami.
Par exemple : à un dîner entre amis, vous dites non trois fois de suite aux biscuits apéro. À la quatrième, vous craquez. Résultat : le 11 janvier, vous rendez les armes, vaincu par une poignée de Curly. En revanche, si vous choisissez un objectif, c’est-à-dire un but vers lequel tendre sans toutefois modifier entièrement le quotidien, vous maintiendrez plus facilement le cap. Illustration : vous décidez de manger plus équilibré, mais hier soir à l’apéritif, les mini-friands vous ont fait de l’œil avec succès. Tant pis, vous vous rattraperez au repas suivant. L’objectif et l’honneur restent saufs.
Seulement, dans un sens on a trop souvent tendance à prendre les résolutions, comme un doux rêve de progrès, comme un truc pour aller mieux, se donner bonne conscience, se dire que l’on va faire des efforts pour changer. Ces efforts d’ailleurs on les fait, mais comme on n’a pas tout à fait consenti à ce que cela voulait dire, on agit de façon désorganisée et on perd vite notre motivation au fur et à mesure du temps et des premières embuscades. Je vais tâcher dans ce qui suit de détailler un peu plus certains aspects afin que vous puissiez en prendre un peu plus conscience.
Alors, voulons-nous vraiment changer ? Que faire pour mieux réussir ? Comment déterminer un objectif clair et raisonnable ?
On oublie de prendre le temps de réfléchir sérieusement à ce que changer implique dans notre vie, dans notre quotidien, les sacrifices que cela peut demander. Eh oui, on ne peut pas toujours progresser sans consentir à quelques sacrifices.
Par exemple : l’un de mes souhaits est de plus me balader avec mon chien pendant l’année à venir. Je sais que cela m’aidera à faire un peu de sport et à bouger un peu. Seulement si je joue autant que l’année précédente aux jeux vidéo alors je n’ai pas vraiment de temps pour faire cela sans que ça empiète sur le reste de mon quotidien.
Pour me donner les chances de réussir, il faudrait que je joue moins par exemple. De cette façon le temps passé à ne pas jouer, je peux le prendre pour me balader.
Je conçois que cet exemple n’est peut-être pas le meilleur mais il est simplement ici pour illustrer le plus simplement une idée, et vous pouvez facilement le reformuler pour plein d’autres situations. Et c’est en cela que je parle de sacrifice, alors oui celui-ci sera plus ou moins gros en fonction de votre souhait. En bref, il semble que pour la plupart des gens nos vies soient déjà très chargées avec toujours quelque chose à faire. Alors comment espérer tenir un engagement aussi bon soit-il si cela implique de rajouter des créneaux dans un emploi du temps déjà plein ?
Il semblerait que la motivation des premières semaines nous permette de réaliser cela, mais une fois cette euphorie passée, lorsque la vie de tous les jours reprend ses droits, on se rend compte des difficultés que cette résolution implique. Et cela est d’autant plus difficile car nous sommes souvent moins motivés après quelques temps et c’est pourquoi on garde ou retourne au plus facile, c’est-à-dire nos anciennes habitudes, car c’est tellement simple d’y retourner même si elles ne sont pas bonnes.
Par cette idée de sacrifice, je suggère que chacun réfléchisse et soit raisonnable lorsqu’il se fixe des objectifs : « Pour parvenir à tenir ses bonnes résolutions, le mieux est de n’en prendre qu’une ». Au-delà de cette question de sacrifice que chaque résolution peut avoir ou nécessite, il est dur, plus dur en effet, d’arrêter de fumer tout en faisant un régime, et en allant à la piscine trois fois par semaine. Si je ne fais rien de tout cela au 31 décembre et tels sont mes objectifs pour la nouvelle année, alors me focaliser sur un seul de ces trois sera évidement mieux pour me permettre de le réussir sur la durée.

Un objectif à décomposer :
Voilà, toujours la même question eheh ! Est- ce que je veux vraiment changer ?
Si je le veux alors je ferai les efforts nécessaires pour y arriver, en prenant le temps de fixer un objectif clair et réalisable. Si l’on souhaite donc réellement changer, alors il faut en quelque sorte organiser un peu toute cette bonne volonté, pour se donner une chance de réussir plus facilement. Sinon on donne un peu de tous les côtés et on s’épuise peu à peu à la tache ou pire.
Pour ce faire, ne pas hésiter à faire d’un objectif des objectifs. Laissez-moi, vous expliquer. Il est toujours bon de savoir un peu où l’on se situe et être conscient que la route est longue mais pas infinie. Pour ne pas perdre les pédales et tenir sur la durée, voici un petit peu d’aide pour éviter ce moment où la motivation n’est plus assez grande pour nous permettre de continuer :
Décomposer ses objectifs, ces résolutions, en plein de buts plus petits dont on pourra traquer notre progrès quant à leur achèvement chaque semaine, chaque mois, chaque trimestre, chaque semestre, et chaque année. Il s’agit là de faire un planning précis nous permettant d’atteindre nos objectifs. En vérifiant notre parcours de cette façon, alors nous savons si on avance vraiment ou pas (un article à lui tout seul serait nécessaire pour expliquer cela, enfin je vous en donne juste en 5 lignes l’idée principale).
C’est là que les termes clair et raisonnable prennent tous leurs sens !
Clair : ça veut dire qu’un jeune enfant de 5 ans serait apte à réaliser cette consigne, tellement elle est simple, et ce sans dire quoi que ce soit en plus.
Réalisable : ça veut dire qu’avant même de commencer cette consigne, je sais ce dont j’ai besoin pour le faire et donc ayant conscience de cela, je sais si cela peut être accompli dans le cadre que je me donne.
Récapitulatif à « est-ce que je veux vraiment changer ? » :
1) Est-ce que pour y arriver je vais devoir changer quelque chose d’important dans ma vie quotidienne ?
2) Quel sacrifice cet objectif va me demander ?
3) Suis-je capable d’en assumer les efforts ? Est-ce que je choisi de me concentrer sur un seul objectif pour me donner plus de chance de réussite ?
4) Comment le mettre en place ? Quel moyen ? Besoin de plus de temps ? Comment le trouver ?
5) Est-ce que je progresse ? Ai-je fixé des petits objectifs intermédiaires simples et raisonnables ?
Maintenant, à vous de voir si vous voulez prendre de bonnes résolutions. Mais comme le souligne l’article, là n’est peut-être pas la question la plus importante, elle se situe plus sur notre volonté de changer et de voir si cette dernière est toujours là une fois que l’on a pris conscience de ce que cela impose. Si l’on est toujours motivé alors on peut s’organiser pour tenter de mieux réussir en se fixant des objectifs qui sont clairs, et réalisables. Des objectifs, dont on pourra se permettre d’évaluer facilement le progrès.
Nous reparlerons, si vous le souhaitez, des objectifs, de comment mieux s’y prendre pour les tenir dans une prochaine série d’articles. Elle s’attaquera à des questions en rapport avec le changement et la productivité. Voilà c’est tout pour aujourd’hui en espérant vous revoir bientôt, merci pour votre lecture et Ciao !